Les différentes intoxications chez l’animal
Les intoxications par les serpents venimeux
Nos animaux domestiques peuvent, tout comme l’homme, être victimes de morsures de serpents
Au cours de la morsure, les serpents venimeux injectent un venin qui entraîne rapidement l’apparition de divers symptômes.
Comme chez l’homme, cette intoxication peut être très grave.
Quels sont les serpents venimeux ?
En France, les seuls serpents venimeux sont des vipères
Seules deux espèces sont dangereuses : Vipera aspis et Vipera berus.
Leurs morsures peuvent se produire dès le printemps et jusqu’en automne.
Vipera aspis est présente sur une grande partie du territoire français excepté à l’extrême Nord. Elle aime la chaleur, les endroits rocailleux et broussailleux.
Vipera berus se rencontre un peu partout et peut vivre en montagne jusqu’à 3000 m d’altitude.
Lorsqu’une vipère mord sa proie, il se peut que seule une partie de son venin ne soit injectée. Il est donc possible de se faire mordre et intoxiquer par le même animal deux fois de suite…
Les vipères juvéniles ont, certes, moins de venin que les adultes mais le venin est sécrété par une vipère dès sa naissance.
Les propriétés du venin
Le venin est un liquide jaune ambré ou incolore qui contient de nombreuses substances toxiques. Il est composé essentiellement de toxines protéiques (hémotoxines, myotoxines et neurotoxines) mais également d’enzymes et de substances non protéiques.
Les différents constituants du venin interviennent dans sa toxicité : au niveau des tissus, ils entraînent une forte inflammation avec un œdème, une rougeur, une chaleur. Il s’ensuit une nécrose tissulaire (destruction des tissus), une hémolyse (destruction des globules rouges), des hémorragies et une toxicité neuromusculaire.
Les hyaluronidases présentes dans le venin sont des substances qui favorisent sa diffusion dans le corps de l’animal mordu.
Les symptômes associés à une morsure de vipère
L’animal peut présenter des signes cliniques dans les 30 minutes à 3 heures suivant la morsure.
La trace des crochets est visible sur la peau et elle est bien caractéristique : 2 plaies punctiformes distantes de 0.5 à 1 cm.
Localement, on observe un œdème, une hémorragie, une nécrose, une douleur.
La morsure peut entraîner une boiterie ainsi qu’une réaction ganglionnaire (les ganglions localisés à proximité de la zone mordue augmentent de taille).
Des symptômes généraux peuvent survenir comme de la fièvre, de la diarrhée, des vomissements, des troubles cardiorespiratoires, une hypotension, des convulsions, une paralysie…
Chez le chat, seuls les symptômes locaux sont présents.
Que faire en cas de morsure de vipère ?
Il faut consulter au plus vite un vétérinaire.
Évitez de paniquer : vous risqueriez de stresser votre animal, qui au contraire doit rester calme et au repos !
Si cela est possible, portez le en essayant d’immobiliser la patte qui a été mordue.
Sachez qu’il ne sert à rien d’essayer de retirer le venin avec un ASPIVENIN et surtout ne faites pas de garrot : cela ne fait qu’aggraver les lésions.
Comme le venin résiste à la chaleur, il est inutile d’essayer de réchauffer le point de morsure.
Une hospitalisation de l’animal est souvent nécessaire.
Le vétérinaire désinfecte la plaie, la patte mordue est immobilisée et l’animal est maintenu au calme et au repos.
Le traitement repose ensuite sur une antibiothérapie (pour éviter les infections secondaires), des perfusions, un traitement analgésique pour lutter contre la douleur, des corticoïdes, et enfin de l’héparine (pour éviter les troubles de la coagulation).
Selon les symptômes observés, des traitements supplémentaires peuvent être nécessaires.
Les morsures de vipères peuvent être graves et entraîner la mort de votre animal.
Pour les chats, les mesures de prévention sont limitées.
Pour les chiens, il est important de ne pas les laisser trop vous distancer au cours des promenades afin de bien les surveiller.
Les vipères sont peureuses : frapper le sol avec un bâton permet souvent de les effrayer et de les faire fuir.
Les intoxications par Hyménoptères
Les Hyménoptères comprennent les guêpes, abeilles, bourdons et frelons.
Les intoxications par les hyménoptères sont fréquentes en été.
Il faut savoir qu’une vingtaine de guêpes peut tuer un chien de 5 kg !
Ce sont des intoxications qui peuvent être graves et qui peuvent conduire à la mort de l’animal en cas de choc anaphylactique (choc allergique).
Le risque de piqûre
Le danger est particulièrement important quand les chiens et chats sont à proximité d’un nid, quand ils jouent avec ces insectes ou qu’ils les dérangent…
Les hyménoptères peuvent être attirés par certaines odeurs présentes sur le chien ou à proximité (nourriture dans la gamelle…).
Caractéristiques du venin
Le venin est présent dans le dard des femelles.
Contrairement aux guêpes et frelons, les abeilles et les bourdons perdent leur aiguillon après piqûre et meurent.
Le venin des Hyménoptères contient de nombreuses enzymes, peptides et amines.
Il entraîne une libération d’histamine qui provoque une forte inflammation, une douleur, un œdème, des démangeaisons, une destruction des globules rouges, et une diminution de la capacité de coagulation du sang.
La toxicité dépend de la dose de venin injectée.
Symptômes
À l’endroit de la piqûre, une douleur, un œdème, une rougeur, des papules, et une destruction des tissus peuvent être observés.
Dans le cas de piqûre d’abeille et de bourdon, le dard peut être retrouvé.
Des symptômes généraux peuvent rapidement apparaître : fièvre, contractions musculaires, paralysie.
Si l’animal est piqué dans la bouche ou à proximité d’un vaisseau, s’il est allergique ou enfin s’il subit une attaque multiple (d’un essaim), le risque de choc anaphylactique est important.
Un choc anaphylactique est une réaction allergique exacerbée, qui se traduit à la fois par des symptômes cutanés mais aussi par une atteinte générale grave (troubles respiratoires et cardiaques, parfois troubles digestifs). La mort de l’animal peut alors survenir à tout moment.
Les premiers soins
En cas de piqûre de votre chien ou chat par un hyménoptère, il faut bien sûr contacter rapidement un vétérinaire.
Vous pouvez, en attendant, effectuer quelques premiers soins d’urgence :
Approcher une source de chaleur vers le site de piqûre permet de diminuer la douleur car le venin est détruit à la chaleur (extrémité incandescente d’une cigarette si votre animal est suffisamment calme, en faisant bien attention de ne pas le brûler).
Si le dard est présent, vous pouvez le retirer avec une pince à épiler en prenant soin de ne pas le presser.
Désinfectez la plaie, puis faites un pansement humide avec du vinaigre en cas de piqûre de guêpe ou de l’eau de javel en cas de piqûre d’abeille.
Si vous ne vous sentez pas suffisamment sûr de vous pour effectuer ces gestes, laissez faire le vétérinaire. Une fois ces premiers soins effectués, il est de toute façon impératif de consulter un vétérinaire.
Le traitement mis en place par le vétérinaire
Après extraction du dard et désinfection de la plaie, le vétérinaire prescrira des corticoïdes, et traitera l’état de choc.
Des anti-histaminiques peuvent être utilisés afin de diminuer la libération d’histamine sur le site de piqûre.
Si nécessaire l’animal sera hospitalisé et mis sous perfusion.
En cas de choc anaphylactique, de graves troubles généraux apparaissent (troubles respiratoires, cardiaques) et une consultation en urgence est nécessaire car l’évolution est très rapide et l’animal peut mourir.
À titre préventif, il est conseillé de brûler les nids d’hyménoptères.
Il n’est pas facile de prévenir leur piqûre car ces insectes sont nombreux l’été, et nos chiens et chats aiment souvent jouer avec eux.
Pour éviter le risque de piqûre dans la bouche ou la gorge, ne donnez pas de repas à vos animaux à l’extérieur. Idéalement, votre animal doit avoir un accès permanent à l’intérieur et les gamelles doivent être placées dans les habitations.
Si votre animal se fait piquer malgré ces précautions, un traitement doit être mis en place rapidement par votre vétérinaire.
Les intoxications par les crapauds
L’intoxication par les crapauds est fréquente chez les jeunes animaux joueurs attirés par ces petites bestioles qu’ils trouvent dans l’herbe.
La toxicité des crapauds est due aux sécrétions présentes sur leur peau : les chiens et chats s’intoxiquent par ingestion du crapaud ou par simple léchage.
C’est une intoxication grave qui conduit souvent à la mort de l’animal.
Habitat et mode de vie des crapauds
Il existe plusieurs espèces de crapauds en France, notamment le crapaud commun et le crapaud calamite.
Ils sont présents sur tout le territoire français mais ce ne sont pas forcément les mêmes espèces que l’on retrouve dans les différentes régions de France.
Quoi qu’il en soit, ils sont tous toxiques.
Ils sont actifs essentiellement la nuit.
Ils n’ont pas besoin d’eau sauf pour la reproduction et la ponte des oeufs. On peut donc les retrouver dans des endroits sablonneux, dans les jardins, dans des buissons, dans les forêts, en montagne (jusqu’à 3000 m d’altitude pour certaines espèces). Pendant la période de reproduction, ils émettent un chant caractéristique qui permet de les repérer.
Propriétés de la substance toxique
La peau du crapaud est recouverte de sécrétions qui contiennent des bufogénines, puissants toxiques qui entraînent des symptômes en quelques minutes.
Ces sécrétions sont très acides et donc très irritantes.
Elles engendrent une vasoconstriction rénale (diminution du diamètre des vaisseaux sanguins irriguant les reins), une hypertension artérielle, des difficultés respiratoires ainsi qu’une baisse de la fréquence cardiaque (bradycardie).
Symptômes
Les symptômes apparaissent très rapidement après le contact avec le crapaud.
On observe chez les animaux intoxiqués une bradycardie, des troubles du rythme cardiaque, des convulsions, une paralysie, des hallucinations, de la diarrhée, des vomissements, une salivation, des troubles ophtalmologiques.
Que faire si vous voyez votre animal jouer avec un crapaud ?
Écartez le au plus vite et lavez abondamment les muqueuses qui ont été en contact avec le crapaud.
Pour cela, vous pouvez utiliser de l’eau vinaigrée.
Consultez très rapidement un vétérinaire afin qu’il mette en place un traitement adapté.
Il procédera à un rinçage de la cavité buccale et pourra administrer des corticoïdes en cas d’état de choc et mettre l’animal sous perfusion.
En fonction des symptômes, des anti-histaminiques, des anti-convulsivants, ou d’autres traitements peuvent être utilisés.
Des soins oculaires seront nécessaires en cas d’atteinte ophtalmologique.
Un pansement digestif pourra être prescrit afin de traiter les troubles digestifs.
Le pronostic des intoxications par les crapauds est sombre : l’animal peut mourir en quelques heures.
Il faut donc éviter tout contact avec un crapaud. La meilleure prévention consiste à garder vos chiens et chats à l’intérieur la nuit.
Les intoxications par l’étoile de Noël
La Poinsettia ou “étoile de Noël” (Euphorbia pulcherrima)
C’est une plante très appréciée pour ses vertus décoratives.
Elle ne fait pas partie des plantes connues pour leur grande toxicité comme le Laurier rose ou le Ricin.
Néanmoins, son ingestion en quantité importante par votre animal de compagnie peut avoir de graves conséquences…
Les individus les plus concernés par ces intoxications seront les jeunes qui aiment découvrir leur environnement en “mâchouillant” voire en ingérant les divers objets présents dans leur milieu de vie.
Quels sont les symptômes associés à l’ingestion de Poinsettia?
La toxicité de l’étoile de Noël est liée à la présence de diverses substances dans la plante parmi lesquelles le latex. Les parties les plus toxiques sont les tiges et les feuilles. Le contact des muqueuses avec les substances toxiques ou leur ingestion en grande quantité peut déclencher divers symptômes:
Un contact répété avec les yeux ou la peau de l’animal peut provoquer d’importantes irritations. Une rougeur oculaire peut faire suite au contact, ainsi que l’apparition d’une conjonctivite, de gonflements des paupières, voire une dilatation des pupilles et une perte de vision.
La peau en contact avec le latex peut également présenter une importante inflammation avec apparition possible de petites cloques voire d’un œdème.
Les symptômes les plus souvent notés sont des troubles digestifs :
Le latex provoque une importante irritation au niveau de la bouche (l’animal souffre de grosses douleurs buccales, se met à saliver énormément et peut présenter des ulcères buccaux, un gonflement des lèvres voire un œdème de la gorge).
Il est également responsable d’une forte irritation gastrique qui engendre des vomissements . L’animal intoxiqué refuse de s’alimenter, peut montrer des signes de douleur abdominale et souffrir de diarrhées plus ou moins marquées.
Dans les cas d’ingestion massive de la plante, l’animal intoxiqué montre des signes d’agitation, des troubles généraux (pâleur, sudation, hypothermie, frissons…) puis des symptômes plus graves peuvent survenir tels que:
des troubles hématologiques (destruction des globules rouges),
des troubles cardiaques (troubles du rythme cardiaque, hypotension) ou encore
des troubles neurologiques (tremblements musculaires, vertiges…)
pouvant évoluer jusqu’au décès de l’animal.
Quel traitement entreprendre?
Un rinçage des yeux au sérum physiologique peut être réalisé en cas de contact du latex avec ces derniers.
Il convient ensuite d’emmener le chien ou le chat intoxiqué le plus rapidement possible chez le vétérinaire.
Celui-ci procédera au rinçage des zones en contact avec la plante, à un lavage d’estomac si l’ingestion est très récente et administrera du charbon végétal pour réduire au maximum l’absorption du produit et son contact avec la muqueuse digestive.
Enfin, l’activité cardiaque sera contrôlée et des troubles hématologiques ou neurologiques seront recherchés pour la mise en place d’un traitement symptomatique si nécessaire.
Tout comme d’autres plantes d’ornement (yucca, ficus, staphyllum, dieffenbachia…), l’étoile de Noël ou Poinsettia contient des substances pouvant être responsables de graves irritations et d’intoxication si les feuilles et tiges de la plante sont mâchouillées ou ingérées par votre animal de compagnie.
Les troubles peuvent aller d’une simple irritation buccale à des lésions beaucoup plus graves en cas d’ingestion massive (problèmes cardiaques, neurologiques…).
Veillez donc bien à ce que cette plante reste hors d’atteinte de votre compagnon pour éviter tout problème.
Intoxication par le gui et par le houx
Le gui et le houx sont deux plantes qui présentent une toxicité lorsqu’elles sont ingérées par un animal de compagnie.
Les jeunes animaux, particulièrement joueurs, sont tentés de mâchonner toute plante laissée à leur portée.
L’intoxication par le gui
Les boules de gui contiennent une substance appelée viscotoxine qui provoque, quelques heures après son absorption par un animal, différents types de troubles:
L’irritation provoquée par la toxine sur les muqueuses digestives (de la bouche, de l’estomac…) va s’accompagner d’une très importante salivation et de vomissements. De la diarrhée pourra également être observée quelques heures après l’ingestion des baies.
La viscotoxine entraîne également une diminution de la pression artérielle à l’origine d’une grave hypotension
Enfin, des troubles nerveux pourront être observés: dilatation des pupilles, augmentation de sensibilité de l’animal (qui réagit exagérément au moindre petit stimulus), voire démarche anormale (avec incoordination dans les mouvements et troubles de l’équilibre)
Les symptômes
ils sont variables en fonction de la dose ingérée et de la taille de l’animal. Une ingestion massive de gui pourra être mortelle.
Il n’existe aucun antidote contre la viscotoxine.
Si vous avez vu votre animal ingérer des baies de gui ou si vous le suspectez d’en avoir avalé, rendez vous immédiatement chez votre vétérinaire. Si le gui vient d’être avalé, le vétérinaire le fera vomir ou procédera à un lavage gastrique afin de diminuer les quantités de produit présentes dans l’organisme. L’administration de charbon activé pourra, elle aussi, limiter les doses de toxine absorbées.
Enfin, chaque symptôme sera traité (soutien de la fonction cardiaque, lutte contre les troubles nerveux, soutien des fonctions hépatique et rénale…)
La toxicité du gui n’étant pas négligeable, il convient de surveiller votre animal de compagnie et de s’assurer qu’il n’ait accès ni directement à la plante, ni à des baies qui auraient pu tomber au sol.
L’intoxication par le houx
Tout comme celles du gui, les baies du houx sont toxiques. Les feuilles de houx présentent elles aussi une certaine toxicité mais sont très rarement ingérées du fait de la présence des piquants à leur surface.
Les symptômes
Les symptômes observés suite à l’absorption de houx sont ceux d’une irritation buccale (importante salivation), d’une irritation du tube digestif (vomissements, diarrhée, douleurs abdominales) et d’éventuels troubles nerveux si les baies ont été ingérées en quantité très importante.
La toxicité du houx est moins importante que celle du gui et son absorption est rarement mortelle.
Il n’existe pas d’antidote spécifique contre l’intoxication au houx et le traitement sera, là encore, symptomatique (antivomitif, antidiarrhéique, réhydratation…)
Le gui et le houx, très présents dans nos habitations en ces périodes de fêtes, sont toxiques pour nos animaux de compagnie.
Il faut donc absolument veiller à empêcher tout accès à ces plantes à nos compagnons.
Intoxication au chocolat chez le chien
Le chocolat, si bon soit-il, ne doit pas être proposé à votre animal de compagnie.
Il contient, en effet, une substance appelée théobromine qui présente une importante toxicité pouvant aller jusqu’à provoquer la mort de votre animal.
Doses toxiques
La théobromine est présente en quantité variable dans les diverses sortes de chocolats: elle est environ trois fois plus présente dans le chocolat noir que dans le chocolat au lait et est quasiment absente dans le chocolat blanc.
(le chocolat noir contient environ 6,5mg de théobromine/g contre 2,1 mg/g dans le chocolat au lait)
Les doses toxiques se situeraient entre 100 et 300mg de théobromine absorbée par kilogramme (soit une dose de 150 à 300 grammes de chocolat noir environ pour un chien de 10 Kg) mais elles semblent très variables d’un individu à l’autre.
Les symptômes associés à une intoxication au chocolat
Ils apparaissent dans les 2 à 4 heures qui suivent l’ingestion du chocolat
Des signes digestifs sont notés avec des vomissements, une possible salivation et des diarrhées de couleur foncée
Ces signes digestifs s’accompagnent d’une anormale agitation de l’animal.
Après quelques heures, de graves troubles cardiaques apparaissent
la fréquence cardiaque augmente (tachycardie)
une hypertension
des troubles du rythme peuvent survenir
À ces anomalies s’ajoutent des troubles nerveux
L’animal semble hyperréactif (il réagit très vivement à la moindre stimulation)
Il présente une démarche anormale (avec une incoordination des mouvements)
Il peut se mettre à convulser, voire tomber dans le coma.
Traitement
Le pronostic de l’intoxication au chocolat est réservé car il n’existe pas d’antidote capable d’éliminer la théobromine de l’organisme de l’animal.
Si vous suspectez cette intoxication chez votre animal de compagnie, il faut vous rendre le plus rapidement possible chez votre vétérinaire.
Celui-ci mettra en place un traitement symptomatique
Si l’ingestion du chocolat a eu lieu peu de temps avant la consultation en urgence, il fera vomir l’animal pour limiter l’absorption de théobromine ou pourra procéder à un lavage gastrique.
Du charbon activé sera ensuite administré toutes les trois heures, toujours afin de réduire la quantité de théobromine absorbée par l’organisme.
L’animal sera placé sous perfusion pour lutter contre les déséquilibres ioniques provoqués par le chocolat.
Des anticonvulsivants permettront de lutter contre les crise convulsives.
Un traitement cardiaque visera à diminuer la fréquence cardiaque et à réguler les troubles du rythme. La rapidité de mise en place du traitement améliore le pronostic. Il convient donc de ne surtout pas attendre les premiers symptômes avant de contacter votre vétérinaire.
L’ingestion de chocolat est néfaste pour le chien
Sa toxicité est variable en fonction de l’individu (chaque individu semble plus ou moins sensible), de l’âge et de l’état de santé de l’animal (les chiots, les chiens âgés, les insuffisants rénaux et hépatiques sont plus sensibles) et du type de chocolat ingéré (le chocolat noir étant plus toxique que le chocolat au lait).
La toxicité du chocolat peut être aiguë (un chien qui a volé et absorbé des plaquettes de chocolat peut présenter de graves troubles du rythme cardiaque et décéder dans les 18 à 24 heures qui suivent l’apparition de ces troubles) mais également cumulative (l’absorption régulière de petites quantités de chocolat distribuées par les propriétaires peut s’accompagner de l’apparition de troubles cardiaques).
Toute administration de chocolat est donc à proscrire chez votre animal.