Contre quelles maladies vacciner votre chat ?
Le typhus (ou panleucopénie)
Le Typhus est une maladie virale due à un Parvovirus
On l’appelle aussi panleucopénie féline.
Cette pathologie est spécifique des félidés et est très fortement contagieuse : il est donc capital de protéger votre chat en le faisant vacciner.
Mode de contamination
Le virus résiste 6 jours dans les matières organiques et plusieurs mois dans le milieu extérieur.
Il atteint essentiellement les jeunes chatons de moins
de 6 mois mais peut également toucher des chats adultes.
Une contamination indirecte est possible : même un chat d’appartement qui ne sort pas et qui n’a aucun contact avec d’autres chats peut attraper la maladie car nous pouvons véhiculer ce virus par l’intermédiaire de nos vêtements, chaussures…
D’où l’importance de vacciner tous les chats contre le typhus, même ceux qui n’ont pas accès à l’extérieur !
Symptômes
Les chats atteints de typhus peuvent présenter différents symptômes
un abattement : le chat est prostré, reste couché…
une baisse d’appétit, voire une anorexie complète
de la fièvre (température> 39°C)
une gastro-entérite : vomissements, diarrhée (parfois avec du sang dans les selles)
Les analyses sanguines faites par le vétérinaire révèlent très souvent une diminution du nombre de globules blancs, et parfois une baisse du taux de potassium, d’albumine et du nombre de plaquettes sanguines.
Tous les symptômes ne sont pas forcément présents, notamment en début de maladie.
Le typhus est une maladie grave et il est donc important de contacter très rapidement votre vétérinaire si votre chat présente ne serait-ce qu’un de ces symptômes afin de mettre en place, au plus vite, un traitement adéquat.
Traitement et pronostic
Le traitement d’un chat atteint de typhus nécessite très souvent son hospitalisation
Il est réhydraté par perfusion.
En cas de troubles digestifs, un traitement symptomatique contre les vomissements et la diarrhée lui est administré.
Un complément de potassium sera apporté si nécessaire.
Le pronostic est réservé et le taux de mortalité élevé (une étude allemande portant sur 244 chats atteints de typhus a montré un taux de mortalité de 49 %).
La vaccination
Dans les premières semaines de sa vie, le chaton est protégé du typhus grâce aux anticorps transmis par sa mère au cours de la gestation, puis par le lait maternel.
Vers l’âge de 5 à 6 semaines, le taux d’anticorps maternels diminue et n’est plus suffisant pour assurer la protection du chaton.
Votre chat peut être vacciné dès l’âge de 6 semaines mais, en général, la 1ère injection vaccinale se fait vers 8 semaines.
Un rappel vaccinal sera effectué par votre vétérinaire 3 à 4 semaines plus tard.
Il est ensuite nécessaire de faire un rappel à un an, puis chaque année afin de maintenir une immunité suffisante contre le virus.
Si vous oubliez de faire les rappels de vaccin, votre chat ne sera plus correctement protégé !
Si votre chat est adulte et qu’il n’a encore jamais été vacciné, il n’est pas trop tard : la vaccination peut être réalisée à tout âge !
Le typhus est une maladie très grave responsable d’une importante mortalité chez le chat.
En emmenant votre chat chez le vétérinaire pour le faire vacciner, ce sans oublier de renouveler les vaccinations chaque année, vous assurez à votre matou une protection efficace contre cette maladie.
Le coryza
Le Coryza du chat est une maladie fortement contagieuse.
Plusieurs agents pathogènes sont à l’origine de cette pathologie: Les virus responsables appartiennent aux familles des Herpesvirus, des Calicivirus et des Réovirus.
Des bactéries peuvent aussi être impliquées dans la maladie comme Staphylococcus, Streptococcus, Bordetella bronchiseptica et Pasteurella multocida ainsi que Chlamydia psittaci qui est une “rickettsie”.
Présentation
La durée d’incubation de la maladie est de 2 à 4 jours (délai entre le moment où le chat est contaminé et le moment où les premiers symptômes apparaissent).
Un chat contaminé par le coryza peut excréter les agents pathogènes pendant plusieurs mois (calicivirus, chlamydia psittaci notamment), ce qui augmente la contagion pour ses congénères. Par ailleurs, le calicivirus est très résistant dans le milieu extérieur !
Comme pour le typhus, la maladie peut être transmise indirectement, sans que votre chat n’ait aucun accès à l’extérieur !
Symptômes
Un chat atteint de coryza peut présenter
Une rhinite qui se manifeste par des éternuements et le “nez qui coule”. Si la rhinite est très importante, il peut présenter des difficultés respiratoires.
Une conjonctivite : yeux rouges avec des sécrétions plus ou moins épaisses. Parfois les yeux peuvent être complètement collés.
une inflammation de la langue qui s’accompagne parfois d’ulcères. Le chat va alors baver et avoir du mal à s’alimenter.
Traitement
Votre vétérinaire prescrira, selon les cas
Des antibiotiques pour éviter les surinfections bactériennes
De la L-lysine (acide aminé qui permet de stimuler l’immunité suite à une affection virale, notamment une infection par l’Herpesvirus)
Un nettoyant oculaire et un collyre antibiotique pour traiter la conjonctivite
Pour traiter la rhinite, des séances d’inhalation (aérosolthérapie) sont parfois nécessaires.
Ces séances peuvent être faites en clinique vétérinaire avec un nébuliseur ou éventuellement effectuées à domicile, en mettant le chat dans sa caisse de transport : On place le bol d’inhalation devant la grille, à l’extérieur de la caisse, et on recouvre l’ensemble d’une serviette éponge humidifiée. Dans le bol d’inhalation plusieurs médicaments sont associés et versés dans de l’eau bouillante. Votre vétérinaire vous prescrira l’association d’un antibiotique, de médicaments permettant de fluidifier les sécrétions nasales et éventuellement un bronchodilatateur.
Dans certains cas, et notamment si l’animal ne s’alimente pas, le chat sera hospitalisé et mis sous perfusion.
Évolution et pronostic
L’évolution de cette maladie est variable d’un chat à l’autre
Une guérison complète peut survenir en 8 à 10 jours après la mise en place du traitement, mais de nombreuses complications peuvent également survenir !
Les principales complications que l’on rencontre sont
Des complications ophtalmologiques
Des complications pulmonaires (pneumonie)
Une inflammation chronique de la bouche (stomatite) entraînant de grosses difficultés pour se nourrir
Une rhinite et une sinusite chronique avec parfois une destruction des cornets nasaux
Le coryza peut même entraîner la mort de l’animal, notamment chez les chatons ou les sujets immuno-déprimés.
Par ailleurs, un chat ayant contracté la maladie peut rester porteur de l’herpèsvirus et du calicivirus pendant toute sa vie.
Les virus peuvent en effet rester latents dans l’organisme et réapparaître au cours d’un stress ou d’un état de fatigue.
D’où l’importance d’éviter toute contamination grâce au vaccin !
La vaccination
Avant l’âge de 6 semaines, le chaton est protégé par les anticorps maternels.
Le vaccin peut-être fait dès l’âge de 6 semaines mais la primovaccination s’effectue en pratique le plus souvent à 8 semaines d’âge, avec un rappel 3 à 4 semaines après.
Votre vétérinaire fera ensuite un rappel un an plus tard, puis chaque année. Sans rappel vaccinal annuel, le taux d’anticorps diminue et passe en dessous du seuil de protection.
Le coryza est une maladie fréquente.
Elle peut souvent prendre une forme chronique et engendrer des symptômes pendant toute la vie du chat…
Un simple vaccin suffit à protéger votre petit compagnon, alors pensez-y !
La chlamydiose
Maladie bactérienne, contagieuse se traduisant par une conjonctivite s’accompagnant parfois d’une rhinite et occasionnellement d’une pneumonie.
Cette maladie peut dans certains cas évoluer vers la mort.
La chlamydiose du chat semble pouvoir exceptionnellement se transmettre à l’homme sous forme d’une conjonctivite bénigne.
La leucose féline
La leucose féline est une maladie virale grave.
Elle est due à une infection par le virus leucémogène félin, nommé FeLV.
Elle est parfois confondue avec le “sida du chat” ou FIV.
Bien qu’il y ait des similitudes entre ces deux maladies, ce sont bien deux maladies distinctes.
Il existe un vaccin contre la leucose féline mais pas contre le “sida du chat”.
Rappelons, contrairement à certaines idées reçues, qu’aucune de ces deux maladies n’est transmissible à l’homme.
Modes de contamination
Les chats contractent le virus FeLV par l’intermédiaire de chats atteints de leucose via
La contamination se fait donc lors de léchage, griffures, morsures, saillies…
Une transmission transplacentaire du virus est également possible, c’est à dire qu’une chatte gestante atteinte de leucose risque de transmettre le virus à tous ses chatons.
Le virus est peu résistant dans le milieu extérieur, toutefois une contamination indirecte peut parfois avoir lieu.
La période d’incubation de la leucose féline est très variable
Certains chats sont porteurs du virus mais ne présentent des symptômes que plusieurs années plus tard.
D’autres peuvent rester porteurs sains et ne jamais déclarer la maladie, mais sont néanmoins capables de transmettre le virus.
Dans la plupart des cas, un chat qui est porteur du virus FeLV est porteur jusqu’à la fin de sa vie. Il est très rare qu’un chat arrive à “éliminer” le virus.
Symptômes
Le virus FeLV entraîne une immunodéficience : le système de défense de l’organisme devient défaillant et incapable de défendre l’animal contre les différents types de maladies (ces chats contractent alors de nombreuses autres pathologies comme la péritonite infectieuse féline, des abcès, des stomatites et gingivites chroniques, une hémobartonellose…)
La leucose féline entraîne souvent des anémies (diminution du nombre de globules rouges), des leucopénies (diminution du nombre de globules blancs).
Elle peut également être à l’origine d’insuffisance rénale chronique, d’avortements et elle peut favoriser le développement de nombreuses tumeurs cancéreuses.
On peut donc rencontrer des symptômes très variés comme de la fièvre, un amaigrissement, un abattement, une baisse d’appétit, des troubles digestifs, respiratoires, une pâleur des muqueuses…
Diagnostic
Votre vétérinaire peut diagnostiquer la leucose féline grâce à un test sanguin.
Ce test pourra être réalisé soit directement à la clinique et vous saurez alors très rapidement (10 minutes) si votre chat est porteur du virus ou non;
soit après l’envoi de l’échantillon de sang prélevé à un laboratoire d’analyses qui vous donnera une réponse en quelques jours.
Traitement et pronostic
Malheureusement, aucun traitement ne permet réellement d’éliminer le virus.
Les traitements qui sont proposés permettent une rémission de la maladie ou une amélioration du confort de vie de l’animal.
Un traitement avec des injections d’interféron permet souvent une bonne amélioration et une augmentation de l’espérance de vie du chat.
En cas de cancer, le traitement est fait au cas par cas.
Il peut être chirurgical ou médical selon le type de cancer.
Mais quoi qu’il en soit, la prise en charge d’un chat infecté par le FeLV est toujours très délicate et le pronostic est souvent très réservé.
La vaccination
Heureusement, le vaccin contre la leucose féline existe et est efficace !
Avant de faire le vaccin contre la leucose, il est recommandé de faire tester votre chat par votre vétérinaire, afin de savoir s’il est déjà porteur du virus ou non.
La première injection du vaccin contre la leucose féline se fait à l’âge de 8 semaines, et la 2ème injection 3 à 4 semaines après.
Ensuite, comme pour les autres vaccins, un rappel annuel est nécessaire afin que l’immunité reste bonne.
Nous vous rappelons que la vaccination peut être commencée même sur un chat adulte qui n’a jamais été vacciné ! Mieux vaut tard que jamais !
Pensez donc à faire vacciner votre chat contre la leucose ! Vous lui éviterez ainsi de nombreux problèmes…
Et n’oubliez pas qu’en vaccinant votre animal, vous protégez non seulement votre animal mais également toute la population féline en évitant qu’il ne contamine les autres !
La rage
Qui dit voyage à l’étranger dit vaccination contre la rage obligatoire !
Tout chien ou chat qui rentre sur le territoire français ou qui en sort doit obligatoirement être vacciné contre la rage!
Si l’animal n’a jamais été vacciné contre la rage ou que sa vaccination n’est plus à jour, le propriétaire est hors-la-loi et il prend de très gros risques pour sa santé.
Sachez, par ailleurs, que pour voyager à l’étranger l’animal doit être identifié et doit avoir un passeport européen (délivré par votre vétérinaire).
Selon les pays de destination, il peut y avoir des obligations supplémentaires : se renseigner suffisamment longtemps à l’avance est donc indispensable !
Quel est le protocole de la vaccination contre la rage ?
Les chiens et chats peuvent être vaccinés contre la rage dès l’âge de 3 mois. Le vaccin prend effet au bout d’un délai de 3 semaines.
Une fois ce délai passé, l’animal est considéré comme étant correctement protégé.
Un rappel doit ensuite être réalisé chaque année chez votre vétérinaire.
Attention, la vaccination antirabique n’est légalement valable que si elle est faite à un animal identifié !
La rage en France et à l’étranger
La France est officiellement indemne de rage depuis 2001.
Les renards ont été vaccinés par voie orale, grâce à la distribution d’appâts et ne sont désormais plus porteurs de rage.
Il n’existe plus de cas de rage autochtone chez les chiens et les chats non plus.
Les seuls cas observés chez l’animal dans notre pays concernent, d’une part, des chauves-souris, d’autre part, des chiens ou chats (ou autres animaux comme les furets) importés illégalement de pays où sévit encore la maladie (ou ayant voyagé illégalement dans ces pays).
Le dernier cas de rage chez un carnivore domestique en France date de 2013 dans le Val d’Oise où un chaton est décédé après avoir été importé illégalement d’un pays du Maghreb.
La maladie est encore présente dans de très nombreux pays d’Afrique, d’Europe de l’Est, d’Asie, ou encore d’Amérique du Sud précisant le niveau de risque lié à la rage pour chaque pays du monde (source OMS).
Cliquez ici pour visualiser la carte
Que se passe-t-il lorsqu’il y a un cas de rage en France ?
Depuis que la rage a été confirmée comme étant la cause du décès de Sultan, de nombreuses mesures ont été entreprises dans la commune du Chambon Feugerolles.
Une zone de restriction a été définie autour du lieu d’habitation du propriétaire de Sultan.
Les animaux qui résident dans cette zone ne peuvent pas en sortir.
Une capture de chats errants a été entreprise. Les chats doivent donc impérativement être maintenus enfermés.
Les chiens doivent être tenus en laisse et muselés. Tout animal trouvé qui n’est pas identifié et pas correctement vacciné contre la rage risque l’euthanasie.
Par ailleurs, toutes les personnes qui ont été en contact avec l’animal doivent se manifester et recevoir un traitement très rapidement.La rage n’est pas une légende et la vaccination contre cette maladie n’est pas désuète !
Pensez à faire vacciner vos animaux contre la rage chez votre vétérinaire, d’autant plus s’ils voyagent !
Il s’agit d’une maladie grave qui peut être transmise à l’homme.
Un simple contact de la salive de l’animal atteint sur la peau lésée d’un homme peut suffire à transmettre le virus !
Dès lors que les premiers symptômes apparaissent, la maladie entraîne la mort de l’individu dans 100% des cas.
C’est pourquoi toute personne ayant été en contact avec un animal porteur de rage (ou avec le cadavre de l’animal) doit subir un traitement le plus vite possible sans attendre l’apparition des symptômes.